Du visible vers l’invisible



Avoir le réflexe "Du visible vers l’invisible" (synthèse)

Depuis le Siècle des "Lumières", la vue est le sens qui a le plus été valorisé dans la culture occidentale, au détriment des autres. La hiérarchie vue-ouïe-odorat-goût-toucher n’a guère été remise en cause depuis, malgré l’approfondissement des mécanismes de perception et de la communication. L’impact de cette préférence est déterminante pour l’apprentissage, selon A. Sauvageot : "La construction du savoir emprunte à l’organisation du voir ses principes structurants de telle sorte que l’évolution des schémas (...)

Lire la suite



Liens dans l’espace et dans le temps

Percevoir et penser en hyperpaysage, c’est considérer que chaque fait géographique appartient à un système complexe qu’il convient de décoder. La portion de paysage analysée par le biais d’un hyperpaysage est un système spatial, c’est-à-dire un ensemble de composants possédant, à un moment précis et dans une position géographique donnée, un certains nombre de caractéristiques qualifiées d’attributs (Mérenne B., 2005). Ce système spatial évolue sans cesse. Ainsi, le paysage étudié correspond à une situation à (...)

Lire la suite



Changements d’échelles ou raisonnement multiscalaire

Percevoir et penser en hyperpaysage, c’est confronter des analyses à différentes échelles et choisir le niveau spatial le plus pertinent pour traiter le problème. Trop souvent réduite à l’échelle graphique ou numérique d’une carte, l’échelle est une notion complexe correspondant soit au niveau spatial d’observation ou d’analyse, soit au niveau d’intervention d’un facteur. Ainsi, ce que nous observons à un endroit donné est le résultat de processus invisibles à échelles variables. La portion de territoire (...)

Lire la suite



De la vue au regard

Percevoir et penser en hyperpaysage, c’est avoir conscience des filtres culturels qui conditionnent notre regard "Un paysage, on le sent, on le respire, bien avant de le comprendre" (Loiseau et alii, 1993, p. 42). Pourtant, la vue est le sens considéré comme "dominant" dans la perception du paysage. Cette préférence visuelle modifie le rapport à l’environnement : plus descriptif, abstrait, analytique, intellectuel ; moins palpable, affectif. Comment notre vision organise-t-elle l’image qui lui (...)

Lire la suite



L’influence des temps

Percevoir et penser en hyperpaysage, c’est prendre conscience de l’impact des différentes dimensions du temps L’invisible humeur du jour Au niveau de la perception, les conditions atmosphériques, l’heure du jour, l’époque de l’année sont des paramètres qui influencent notre manière d’être dans le paysage et donc notre perception, et réciproquement : un paysage terne sous le soleil peut devenir dantesque par temps d’orage et nous inciter à presser le pas, plutôt que de flâner tranquillement. Le choix du (...)

Lire la suite



Mettre le visible en sourdine

Percevoir et penser en hyperpaysage, c’est donner une place à tous les sens L’approche sensorielle, ou "approche par les 5 sens", a marqué depuis une vingtaine d’années les pratiques de l’éducation à l’environnement, autrefois exclusivement cognitives, basées sur des observations visuelles. Elle a redonné une place aux sens oubliés, quoique très timidement. Dans le domaine de la militance écologique, par exemple, une sensibilisation à la pollution par le bruit conduit progressivement à une prise en (...)

Lire la suite



Traces et signes - émotions et symboles

Percevoir et penser en hyperpaysage, c’est établir un lien entre notre mouvement d’attirance ou de rejet de certains éléments et la valeur symbolique de ceux-ci Traces et signes Dans le paysage, "tout est signe, ou plutôt indices, révélant, pour qui sait lire, non seulement les structures mais aussi les dynamiques" (Guillaume et Sourp, 1999, p. 24), tout autant que les liens, matériels ou affectifs, révélateurs du vécu des hommes. Le paysage est ici considéré comme une réalité en soi, qu’il convient (...)

Lire la suite