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Hypertexte

( 28 juillet 2008)

Sans doute avez-vous déjà fait vos achats dans un hypermarchés. Peut-être êtes-vous hypermétrope, hypersensible ou hypertendu. A tous ces termes relativement familiers sont venus s’ajouter des néologismes liés au domaine de l’internet : hypertexte, hyperlangage, hypermédias, hyperimage,...

Mais que signifie donc le préfixe "hyper" ?

"Hyper" (du grec ????, "au-dessus") peut suggérer :
- une notion quantitative : supérieur à la normale, en intensité ou en quantité ;
- une dimension "méta" : au-delà du texte, de l’image,... ;
- une notion de structure (un réseau d’éléments).

Concernant les néologismes liés au domaine de l’internet, le préfixe "hyper" marque le caractère multidimensionnel, articulé et virtuel de ces nouveaux concepts.

Un hypertexte se différencie d’un simple document texte par le fait de contenir un mot, une locution, voire une partie de texte qui renvoie à une autre partie du document et/ou à une partie d’un autre document, comme le fait l’indice qui renvoie à une note en bas de page ou à la bibliographie en fin de document.

Lorsque le document est informatisé, ces "indices" sont des mots qui sont "activables", c’est-à-dire que le lecteur peut cliquer dessus et avoir accès directement à l’information qui y est liée, de différentes manières possibles, par exemples par un renvoi ailleurs dans le document ou en activant à l’apparition d’un petit texte dans une "bulle" surimposée au texte principal. On dira alors que ce document est composé d’entités d’informations (les noeuds) reliées entre elles au moyen de liens activables par l’utilisateur par le truchement d’hypermots ou d’hyperobjets.

Pour Hélène Godinet (1999, p. 98), "l’hypertexte est le réseau réalisé par l’ensemble des noeuds reliés par l’activation des liens, à un instant donné, par un utilisateur donné".

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Le réseau de noeuds de l’hypertexte.
Source : Balpe, 1990.

Le mode d’écriture/lecture d’un hypertext est dit " interactif " car il propose des choix personnalisés de cheminement qui rompent ainsi avec le principe établi d’une lecture/écriture linéaire : l’auteur crée un stock de matériaux disponibles et propose une série de liens entre eux qui permettent d’y accéder, mais il n’a pas la maîtrise du parcours du lecteur. Bien plus, lorsqu’il renvoie à des ressources extérieures sur le réseau internet (hypertexte "ouvert", par opposition à l’hypertexte "fermé"), il n’a aucune certitude quant à leur pérennité ou leur pertinence ultérieure.

Vous voulez en savoir davantage sur l’hypertexte et vous initier au vocabulaire spécialisé qui y est associé ?

Allez sur le site du Département de français de l’IUFM de Grenoble, où Hélène Godinet vous emmènera à la découverte de l’hypertexte par le biais d’un plaisant parcours hypertextuel : http://www.grenoble.iufm.fr/departe...

Références

Balpe J.-P., 1990. Hyperdocuments, hypertextes, hypermédias, Paris, Éditions Eyrolles.

Hustache-Godinet H., 1999. Lire et écrire des hypertextes, Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion.

Partoune C., 2004. Un modèle pédagogique global pour une approche du paysage fondée sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication, thèse de doctorat, Université de Liège, ch. II.