Dans la fagne de Malchamps-Bérinzenne,
les tourbières sont installées dans de petites
dépressions ou cuvettes, de forme ± circulaire,
de quelques mètres à quelques dizaines de mètres
de diamètre (voir
photo aérienne). Les sols
fortement argileux et imperméables de ces dépressions
ont permis l'apparition d'un plan d'eau.
Le développement de la tourbière débute,
des bords vers le centre, par la croissance de radeaux de sphaignes flottantes.
A mesure que se développent les parties aériennes,
les parties basses des sphaignes
meurent et s'accumulent sur le fond.
Lorsque les tapis flottants sont assez denses et épais,
d'autres espèces de sphaignes
s'installent, accompagnées de plantes hydrophytes. Les
débris végétaux s'entassent progressivement
sur le fond. L'acidification engendrée par les sphaignes et la pauvreté en
oxygène du milieu empêchent le développement
d'organismes décomposeurs (bactéries, invertébrés,
...). Les phénomènes de putréfaction sont
presque inexistants. Les débris organiques ne se décomposent
guère et s'accumulent sous forme de tourbe.
Le comblement de la cuvette est très lent. L'épaisseur
de tourbe s'accroît de ± 1 mm par an. Après
comblement par accumulation tourbeuse, d'autres espèces
de sphaignes, de couleurs variées,
apparaissent soit en tapis, soit en coussins.
Elles sont accompagnées d'une flore bien caractéristique.
Ces tourbières sont alimentées uniquement par les
eaux de pluies. Elles sont dites
ombrogènes. La fluctuation de la nappe
aquifère varie peu au cours de l'année.
Les pertes d'eau résultant de l'évapotranspiration
des sphaignes sont comblées
par les fréquentes précipitations du climat
fagnard.
Source : MARTINY P., 1999. Promenades
pédestres en fagne de Malchamps-Bérinzenne, DGRNE,
Jambes.
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