Plusieurs habitants nous ont dit que beaucoup de personnes dans Bastogne pensent que la violence émane des logements sociaux .

Quelques habitants ressentent une certaine discrimination à résider dans des logements sociaux. Cela dépend des quartiers, on dit de certains que ce sont des quartiers de "barakis". En effet, certains quartiers font peur, mais ce n'est pas pour cela qu'il faut bannir tous les quartiers, ni mettre dans le même panier tous les habitants des logements sociaux.
"Ce n'est pas parce qu'il y a une pomme pourrie qu'il faut juger négativement tout le quartier"

Certaines personnes ont peur de dire où elles habitent lorsqu'on le leur demande. Si elles le disent, elles ont l'impression d'être jugées, même si on ne leur dit pas en face. D'après elles, les gens pensent que ceux qui vivent dans des logements sociaux font partie d'une classe en dessous et n'ont pas les moyens. Mais logements sociaux ne riment pas avec personnes démunies ou quartiers délinquants.
" Il m'est déjà arrivé de rencontrer d'anciens amis de quand je vivais dans le secteur privé et de ne pas oser leur avouer que je vivais maintenant dans un logement social "

Certains enfants ont un sentiment de honte, de gène à vivre dans un logement social et vont même jusqu'à en vouloir à leurs parents et les accuser de ne pas avoir fait le nécessaire pour éviter cette situation.
"Ce qui me dérangerait, ce serait les remarques que l'on pourrait faire à mes enfants parce que leur mère vit dans un logement social "

D'autres habitants ne ressentent aucune discrimination à vivre dans un logement social, ils se moquent de ce que peuvent penser les gens et se préoccupent plutôt de leur confort.
"Pour ma part, je n'ai jamais souffert de préjugés quant à mon statut d'habitant de logements sociaux"
" Le principal est que nous nous y plaisons bien"

Parfois, ce sont les habitants d'autres quartiers qui viennent perturber l'organisation d'un quartier social.