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Les cartes conceptuelles et les cartes de pensée

( 22 août 2008)

Cartes conceptuelles

La carte conceptuelle [1], ou cognitive map, est une représentation graphique (donc spatialisée) d’une base de connaissances déclaratives qui possède une organisation hiérarchique.

Pour J. D. Novak (1995), c’est surtout un moyen pour acquérir des procédures d’apprentissage, et c’est surtout ce qui nous intéresse ici.

Les cartes conceptuelles sont des bases de discussion et leur usage est plutôt collectif qu’individuel. Elles ont surtout de la valeur pour celles et ceux qui les créent et la question de leur lisibilité pour autrui ne se pose donc pas dans ce cadre.

Le principe pour les concevoir est d’entourer un mot avec les concepts qui lui sont associés, hiérarchisés du plus générique au plus spécifique.

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Conceptogramme "Paysage"
Représentation de l’idée de paysage d’étudiants en 1er Bac Instituteur, Haute Ecole ISELL, Liège.

Cartes de pensée

La carte de pensée, ou schéma heuristique, ou encore mind map, désigne une mise en forme visuelle hiérarchisée des associations qui peuvent être produites autour d’une idée, d’un projet, d’un objet, d’une personne, etc., sans que ces associations soient reliées sur une base conceptuelle. Elle est par exemple utilisée après un brainwriting autour d’une question ou d’un sujet donné pour présenter l’information visuellement de manière structurée.

On obtient en général une représentation en arborescence.

Conseils didactiques

Pour concevoir un hypertexte ou un hypermédia, il faut souvent structurer une masse importante d’information. Le recours à des outils peut s’avérer bien utile. Les cartes de pensées et les conceptogrammes peuvent y contribuer.

Pour réaliser et organiser une carte de pensée ou une carte conceptuelle, la méthode dite "des petits papiers", à l’aide de post-it par exemple, est relativement bien connue des enseignants et des animateurs ; elle permet d’envisager souplement plusieurs configurations avant d’un choisir une qui satisfasse le ou les auteurs.

En général, on considère que pour être "gérable", une telle carte ne doit pas dépasser la vingtaine d’items à relier.

Il existe maintenant des outils informatiques d’aide à la réalisation de cartes de ce type (mindmapping), incluant la possibilité d’une réorganisation topologique et d’une visualisation dynamique.

Les liens qui unissent les informations peuvent être de toute nature. Lorsqu’on choisit de privilégier les liens de causalité, on obtient une carte de pensée souvent appelée "organigramme".

Afin d’aider les auteurs d’hyperdocuments à s’orienter vers une architecture de type arborescente ou de type combinatoire, des schémas de référence sont intéressants :

- l’architecture en "arbre" (Tribolet, 2000) ou celle en "flocon de neige" (Partoune, 2004) correspondent à une architecture arborescente, de type linéaire ;

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Architecture en "arbre"
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Architecture en "flocon de neige"

- l’architecture en "molécule" (Rouchet, 2008) correspond à une architecture combinatoire, de type systémique, non linéaire. Son architecture peut présenter une complexité infinie. La métaphore de la molécule induit davantage aussi une perception d’une architecture en 3 dimensions.

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Un exemple de molécule complexe
Source : site du CNRS http://www.utinam.cnrs.fr/Coordinat...
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Architecture en "molécule"
Source des figures : Tribollet et alii, 2000.

Au lieu de faire construire ces cartes par les élèves, certains enseignants peuvent faire le choix d’imposer une structure prédéterminée, correspondant éventuellement à un "kit" de pages web prêtes d’avance, qu’il suffit de compléter.

Références

Buzan T., 2003. Mindmap, Dessine-moi l’intelligence, Editions d’Organisation, Paris.

Site Creativite.net, réalisé par /

Partoune C., 2004. Un modèle pédagogique global pour une approche du paysage fondée sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication, thèse de doctorat, Université de Liège, ch. II.

Rouchet H., 2008, entretien.

Tribollet B., Langlois F., Jacquet L., 2000. Protocoles d’emploi des cartes conceptuelles au lycée et en formation des maîtres, Trema, IUFM de Montpellier, n° 18. http://web.lyon.iufm.fr/formateurs/...

   

 


[1] La carte conceptuelle est à ne pas confondre, comme certains le font, avec la carte mentale (mental map), qui désigne la façon dont on se représente mentalement un espace donné.