Jouxtant les plantations d'épicéas,
une très ancienne voie, la Vecquée, parcourt la
crête sur sa bordure méridionale.
Le premier document citant la
Vecquée date de 1569. Celle-ci remplissait des rôles
multiples au XVIème siècle.
- Elle formait la frontière
territoriale entre le marquisat de Franchimont (possession du
prince-évêque de Liège) et la principauté
abbatiale de Stavelot-Malmedy.
- Elle s'intégrait dans
un réseau de grands itinéraires. Elle s'étendait
entre le lieu-dit Bronromme et le village de Hockai et s'intercalait
entre la "voie de Liège" et la "voie du
fer" (Hockai à Sourbrodt). Elle constituait donc
un tronçon pour un itinéraire à longue distance.
- Elle était utilisée
comme voie de desserte locale et comme chemin d'exploitation
par la population autochtone pour desservir les terrains où
se pratiquaient les nombreux droits d'usage (essartage,
pâturage,
fauchage, stiernage, charbonnage,
...).
Sans assise solide, la Vecquée
était réduite à l'état de terre battue
détrempée par les intempéries. Les fréquents
passages de lourds charrois creusaient de profondes ornières.
Aussi, son tracé était souvent dévié
pour éviter les endroits devenus impraticables.
L'abandon de ce chemin devait
coïncider avec la création de routes à assise
solide, et plus particulièrement avec la route Theux-Spa-Francorchamps
achevée à la fin du XVIIIème siècle.
Au début du XIXème
siècle, le rôle de la Vecquée était
très réduit. Durant le régime français,
elle était surtout utilisée comme voie de contrebande,
pour éviter les nombreux péages des nouvelles routes.
Actuellement, entre Malchamps
et Bérinzenne, la Vecquée constitue la limite entre
les communes de Spa et de Stoumont.
La végétation a envahi le chemin, lequel ne se
distingue plus guère de la lande
tourbeuse.
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