Les
cours d'eau ont toujours été, et encore aujourd'hui,
source d'attraction. Est-ce eux qui expliquent la présence
humaine, précoce et durable, à l'emplacement précise
de la future Cité ardente ?
Jadis, la Meuse liégeoise se
déchirait en différents bras qui occupaient, notamment,
les actuels boulevards d'Avroy, Piercot et de la Sauvenière
(cet ancien bras a été comblé pendant la
première moitié du XIXè, lors des grands
travaux d'aménagement). Mais l'attractivité du
site est ailleurs. Elle s'explique par la présence de
la Légia, ce ruisseau tortueux dont la source est
située à Ans, sur le rebord du plateau hesbignon.
Ce cours d'eau suivait approximativement le tracé des
actuelles rues Sainte-Marguerite,
Agimont, de l'Académie et de Bruxelles. Il atteignait
ensuite le pied de Pierreuse et la
plaine de la Meuse où il s'étiolait en différents
bras. Les premiers habitants ont donc tiré profit du cône
de déjection de la Légia. Surélevé
d'au moins 7 mètres, ce cône permettait d'échapper
aux inondations de la Meuse, tout en profitant de la proximité
du fleuve. Le site était à l'abri des vents du
nord, et, à l'opposé, le versant de Pierreuse,
exposé au sud, était favorable aux cultures. Quand
au vallon de la légia, il fournissait du bois à
profusion. Enfin, le promontoire du Publémont offrait
un poste d'observation excellent sur l'ensemble des lieux.
Ces différents avantages expliquent
sans doute que la future place Saint-Lambert connaisse une occupation
aussi lointaine.
Texte extrait de André
RENSON, 1999.-A Liège, une ville retrouve... sa Place,
éd.MET et éd.du Perron, p.12 et 13.
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