Qu'est ce qui peut bien expliquer le présence humaine, précoce et durable, à l'emplacement précis de la future Cité ardente ?

Les cours d'eau ont toujours été, et encore aujourd'hui, source d'attraction. Jadis, la Meuse liégeoise se déchirait en différents bras qui occupaient, notamment, les actuels boulevards d'Avroy, Piercot et de la Sauvenière. Mais l'attractivité du site est ailleurs. Elle s'explique par la présence de la Légia, ce ruisseau tortueux dont la source est située à Ans, sur le rebord du plateau hesbignon. Ce cours d'eau suivait approximativement le tracé des actuelles rues Sainte-Marguerite, Agimont, de l'Académie et de Bruxelles. Il atteignait ensuite le pied de Pierreuse et la plaine de la Meuse où il s'étiolait en différents bras. Les premiers habitants ont donc tiré profit du cône de déjection de la Légia. Surélevé d'au moins 7 mètres, ce cône permettait d'échapper aux inondations de la Meuse, tout en profitant de la proximité du fleuve. Le site était à l'abri des vents du nord et à l'opposé, le versant de Pierreuse, exposé au sud, était favorable aux cultures. Quand au vallon de la Légia, il fournissait du bois à profusion. Enfin, le promontoire du Publémont offrait un poste d'observation excellent sur l'ensemble des lieux.

Ces différents avantages expliquent sans doute que la future place Saint-Lambert connaisse une occupation aussi lointaine.

Texte extrait de André RENSON, 1999.-A Liège, une ville retrouve... sa Place, éd.MET et éd.du Perron, p.12 et 13.

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Auteur et webmaster : Marie Pirenne, Laboratoire de Méthodologie de la Géographie de l'Université de Liège
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Dernières mises à jour : Avril 2002