1. Historique du séminaire
C'est au dix-septième
siècle que les surs grises (recollectines) de Dinant,
fondèrent le couvent Bethléem qui deviendrait le
Séminaire.
Leur mission était d'instruire et d'éduquer les
jeunes filles de la région de Bastogne. De cette époque
jusqu'en 1740, les surs entreprirent une quantité de travaux.
Tout d'abord, la construction d'un cloître entre les remparts
de la Piconrue, ensuite celle des quartiers du réfectoire
et de la cuisine, suivit quelques années plus tard de
la construction du quartier des pensionnaires etc.
Au dix-neuvième siècle Monseigneur Jauffret fit
l'acquisition du couvent Bethléem pour y créer
un séminaire.
Le petit séminaire naquit le 15 novembre 1807. Mais un
décret de Napoléon 1er stipulant que chaque département
ne pouvait plus contenir qu'un seul séminaire, obligea
la fermeture du petit séminaire de Bastogne, le premier
juillet 1812. Dès lors, ces lieux servirent de murs à
une simple école de latinité, et celle-ci fonctionna
jusqu'en 1814.
Sous la période hollandaise, les autorités de l'administration
communales de Bastogne, après maintes tergiversations,
décident d'ouvrir à nouveau le séminaire,
et celui-ci connu immédiatement un grand succès.
Mais ensuite, les Hollandais stoppèrent l'activité
du petit séminaire, mais celle-ci fut définitivement
rétablie le 4 novembre 1831.
+photo n°1
2. Transformation des bâtiments
de la moitié du dix-neuvième siècle à
1970
- 1843 :
J-B Nicolas qui fut le fondateur du séminaire moderne
et directeur de 1833 à 1847, constata que le couvent Bethléem
devenait trop étroit pour les 190 élèves
du Séminaire et les 59 de l'école normale. C'est
ainsi que l'architecte Bouvrie, de Marche, fut contraint d'ajouter
à ses plans une prolongation de trente mètres sur
une profondeur de treize mètres à l'ancienne façade
du couvent Bethléem. Le coût des travaux s'élevait
à 50 000 francs auxquels Léopold Premier et la
reine Marie-Louise participèrent en obtenant des subsides
d'une valeur de 6 000 francs.
- 1873-1874 : sous la direction de monsieur J.-Th. Maldague
une nouvelle aile au bout du Bâtiment Bouvrie, le long
du chemin vicinal reliant la route d'Houffalize à la route
de Clervaux fut construite, en accord avec les dessins du frère
architecte, le frère Mémoire. Particularité
de ce nouveau bâtiment : la recherche du confort, le souci
de l'hygiène, de l'espace, de l'air de la lumière
et l'acquisition par le supérieur Maldague de quelques
champs attenants au Séminaire qu'il aménagea en
parc. +photos n° 2 et 3
- 1899 : construction
de la ferme qui permettra au séminaire de vivre en quasi-autarcie.
(Proviseur Lifrange)
- 1903/1904 : sous le provisorat du chanoine Jacques,
la chapelle du vieux Bethléem fut détruite et sur
ses fondations on bâtit la chapelle en style néo-gothique
selon le goût contestable de l'époque.
Début du siècle : construction de l'aile Van Geluwe,
on la nomma de cette manière car tel était le nom
de l'architecte. +photo n°4
- 1910 : partie gauche de la façade harmonisée
avec l'aile Van Geluwe et le quartier Bouvrie est exhaussé.
- 1914/1918
: décoration et modernisation
des bâtiments par le chanoine Petit.
La deuxième guerre mondiale n'épargnera
pas le Séminaire, la chapelle et la salle des fêtes
seront détruites et le 28 février 1945 l'aile Van
Geluwe fut incendiée et il y eut pour plus de 10 millions
de dégâts.
- 1946
: sous la direction de messieurs
les abbés Pechon et Thiry, et selon les plans de l'architecte
Puissant, on commence les travaux de restauration. On abat les
murs intérieurs de l'aile Van Geluwe et, estimés
intacts, les murs extérieurs sont épargnés.
- 1947
: achèvement des nouveaux
locaux. On restaure la chapelle et on la dote d'une voûte
en simili-briques.
- 1953/1971
: mutation du Séminaire
pour devenir le nouveau Séminaire sous la direction de
l'abbé Galand. Ces travaux furent supervisés par
l'architecte Bastin. Le coût total fut de 66 409 000 francs.
Cette dette le Séminaire la remboursera par les revenus
ordinaires de la gestion de l'école, par le don des anciens
et par les traitements des professeurs-prêtres. Le séminaire
vendit aussi des terrains à la commune pour la construction
d'une piscine, cela lui rapporta quatre millions. Il reçut
également un versement de dix millions pour rembourser
les dommages de la guerre. +photos n°5 et 6
- 1954
: aménagement de la
cour d'entrée, les grands murs sont abattus. Le séminaire
perd ainsi son aspect de forteresse pour s'ouvrir symboliquement
au monde extérieur. Remise à neuf du toit de verre
de la cour de récréation.
- 1956
: aménagement d'une
nouvelle cour de récréation dans l'ancien potager
(cour des marronniers).
- 1957
: réfection totale
du vieux Bethléem.
- 1958 : construction d'un pavillon de cinq classes
en face de la ferme.
- 1959
: transformation totale de
l'aile centrale.
- 1960
: construction d'un pavillon
dans les dépendances de la ferme.
- 1961
: réfection et modernisation
de la ferme.
- 1962
: construction d'une nouvelle
aile, de 90 mètres de longueur 11 mètres de large,
qui prolonge le vieux bâtiment Maldague jusqu'au chemin
de fer.
- 1963
: construction d'une nouvelle
salle des fêtes, en partie dans les sous-sols de l'aile
Maldague complètement transformée.
- 1964
: démolition de l'ancienne
salle des fêtes.
- 1970 : construction de nouvelles dépendances
pour la ferme.
- 1995 : dallage de la cour des marronniers.
- 1998/1999
: construction du musée
en Piconrue.
- 2001
: on abat les platanes se
trouvant à l'entrée du séminaire ce qui
modifie fortement l'aspect de la façade.
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