Le Quartier Latin à Bastogne
La Porte de Trèves


1. Historique

L'usage premier de la Porte de Trèves était de permettre l'accès à la ville.
Depuis 1332, Bastogne faisait partie du Duché de Luxembourg. Le duc Jean de Bohème, surnommé Jean l'Aveugle, l'entoura d'une solide enceinte. Les murailles, construites un peu après 1332, étaient composées d'une quinzaine de tours semi-circulaires et interrompues par deux portes : la porte St-Pierre ou Porte Haute (disparue vers 1825) et la Porte Basse, également appelée Porte de Trèves, ou Porte du Moulin ou, pour les vieux Bastognards, "la vî prîjon" (la veille prison).
En échange de cette charte de franchise, la ville devait entretenir les remparts, les tours et les deux portes. Les bourgeois assuraient la garde.
En 1688, les fortifications de la ville furent en grande partie démolies par les Français sur ordre de Louis XIV et la Porte de Trèves est transformée en prison et en maison de passage jusqu'à la guerre 14-18. D'ailleurs, elle doit sa survie au fait d'avoir été convertie en prison. Il ne reste aujourd'hui de ces fortifications, que la Porte de Trèves et une tour enfermée dans le jardin Colard-Metz.
Des travaux de restauration sont effectués en 1858. La Porte de Trèves sera encore restaurée à la fin du XIXème siècle car le bâtiment subira des dommages importants lors de l'offensive von Rundstedt, en 1944-1945.
Actuellement, la Porte de Trèves est un des derniers vestiges des fortifications qui encerclait Bastogne au Moyen-Age et qui a permis aux marchands et aux artisans de vivre et de travailler en paix.


2. Description extérieure

La Porte de Trèves est une tour carrée de plus ou moins 8m de coté et de 17m de haut.
On retrouve sur la façade extérieure de la Porte de Trèves les éléments de la défense moyenâgeuse : trois mâchicoulis d'où on déversait sur les attaquants des matières bouillantes ; la trace d'énormes gonds et celle de cordes, la rainure dans laquelle glissait la herse. Deux orifices percés un peu en-dessous de la charpente font supposer la présence de petites pièces d'artillerie, à l'époque moderne. Dans le côté nord de la Porte, on voit encore le dessin d'une sortie sur le chemin de ronde des remparts.
La niche qui surmonte l'ogive de l'ouverture contenait une statue, probablement celle de
St-Nicolas mais elle a disparue. On sait que dans l'esprit des guerriers du Moyen Age, le saint dont l'image figurait sur les fortifications était un allié, un combattant efficace.
A l'intérieur de l'édifice, après avoir gravi un escalier tournant, on accède à une chambre de corps de garde ; à l'étage, l'apparence de la chambre de guet a été modifiée par l'aménagement d'une cellule de la " vieille prison ".
Au milieu de cette porte se trouve le passage pour se rendre en ville, entre l'Eglise Saint-Pierre et la Maison Mathelin.


3. Aménagement actuel

L'édifice fut classé en 1938. Il ne fait pas l'objet d'un aménagement particulier dans le futur mais son environnement risque d'être modifié par la présence de nouveaux bâtiments, voir Plan d'aménagement.



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Scénario, textes et photographies :
Christelle, Eline et Elisabeth
Élèves à l'INDSé de Bastogne - Année scolaire 2004/2005
Professeur :
Catherine Lemaître




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